jeudi 25 décembre 2014, par
On ne pourra pas reprocher aux Girls In Hawaii de retourner méditer après la sortie de leur album. Une copieuse tournée, un EP et puis ce live et puis une tournée dans la foulée. Ils voudraient s’empêcher de composer de nouveaux morceaux qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. Pourtant, il semble impossible de les taxer de cynisme tant leur engagement semble sincère.
Du dernier EP composé de bons morceaux mais moins dans le ton de leur toujours recommandé Everestils reprennent d’ailleurs deux titres ici (Where Do Your Tears Come From et The Creek qui est un des bons moments de cet album). N’attendez donc pas un exercice Best-Of ou une facile transposition acoustique. Ces morceaux ont en effet été revus en profondeur. Ils remplacent même à l’occasion un gimmick par un autre et force est de constater que ça marche sur Rorschach. S’ils ne semblent pas avoir une facilité énorme à composer beaucoup de tous nouveaux morceaux, on sent leur envie de musique, leur goût de lancer des idées musicales.
Mais tout n’est pas dénaturé. Les hauts faits du dernier album gardent leur majesté et il est toujours plaisant de retrouver Mallory’s Heights et Switzerland. Par contre, il semble moins utile de reprendre The Spring, morceau très dénudé qui peut servir d’échauffement à l’album et tombe ici comme une douche froide. Misses par contre garde toute sa pertinence. On ne retrouve d’ailleurs pas de Chemistry. Sans doute qu’il semblait compliqué de le transposer alors que c’est sa fièvre électrique (enfin, toutes proportions gardées) qui en fait le sel. Je confirme d’ailleurs que je préfère toujours de loin les chansons du dernier album à toutes celles qui ont précédé.
Disons-le franchement, le live n’a pas toujours été leur domaine de prédilection, vocalement du moins. Sur un album studio ou sous la pluie fine de Dour, c’est très bien. Une fois consigné sur un live, ça pardonne moins évidemment.
Un album live est un prolongement souvent un peu inutile et redondant par essence. Celui-ci ne développe pas des qualités cachés du dernier album tant il était abouti mais tente une relecture et cet ça fonctionne. On est en tout cas loin d’artistes hors d’idées tentant de valoriser une énième fois un backcatalogue. Alors les amis, on se met à un nouvel album, maintenant ?
S’il en est qui ne semblent jamais s’arrêter, ce sont bien les deux turbulents Rémy Venant et Mathieu Flasse. On se remet à peine d’Ephemeral Feast que voici déjà son successeur. Il faut dire que ces deux album ont été tous deux composés pendant les confinements. Un simple album de plus alors ?
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On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
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