lundi 17 octobre 2016, par
Pour un groupe qui a une si forte marque et un procédé de fabrication aussi connu, il est étonnant de voir à quel point les résultats peuvent être disparates. Ce qui ajoute du piment à la découverte d’un nouvel album d’Archive il faut bien le dire.
Blue Faces est un tout simple morceau piano/voix, soit un début en mode mineur pour un album plus ample par ailleurs. Leur veine plus ample et électronique revient dès Driving in Nails. Non, ils ne se sont pas transformés en paroliers inspirés (ni même pertinents d’ailleurs), et on peut y voir une version light de Nine Inch Nails si vous aimez ça
Ce n’est donc pas une mauvaise idée de jouer sur la vitesse, laquelle permet à The Pull Out de se maintenir debout. Mais bon, cette ferveur robotique manque de la moindre fièvre. C’est Archive quoi, n’en attendons pas de charmes capiteux. Reconnaissons cependant que The False Foundation ne sent pas trop le revival eighties, ce qui est bien reposant à l’heure actuelle. Il faut attendre la seconde partie pour qu’un peu de densité vienne relancer l’enjeu.
Pour ceux qui ont eu des émotions trop fortes avec ça, ils calment le jeu avec Bright Lights. Ce n’est pas un secret, Archive, ça marche sur un certain équilibre, sur un état de grâce qu’ils retrouvent de temps en temps. Pour le reste, c’est de l’electro pour ceux qui n’en écoutent pas souvent (et ce n’est nullement dépréciatif), du Pink Floyd décalé. Les possibilités en electro sont immenses et semblent assez sous-exploitées ici. Moderat est le premier exemple qui me vient en tête mais il y en a des dizaines d’autres.
Mais ils connaissent leur métier, savent comment jouer de l’alternance pour ne pas lasser, ne jouent plus de ficelles désuètes (les rappeurs invités). Ce qui est bien avec Archive, c’est que les intentions sont claires. La mise en place est toujours cohérente avec ces envies. La réalisation est évidemment variable et dépend des talents en présence. C’est surtout flagrant sur les voix. S’ils jouent d’harmonies vocales sur A Thousand Thoughts ces voix ne sont peut-être pas assez émouvantes en l’état pour les laisser livrées à elles-mêmes. Ils se lancent même dans un hymne en chœur avec Sell Out et bon, on ne peut que saluer leur envie d’essayer des choses, de lorgner sur des plates-bandes défendues par des gens plus ferrés qu’eux.
On a depuis longtemps compris que le qualificatif le plus enthousiaste qu’on puisse utiliser dans le cas, c’est ‘agréable’ de toute façon. Ne faisons pas semblant d’en attendre énormément non plus. Une fois cette hypothèse posée, cet album se situe dans leur moyenne, sans scorie ni moment de grâce.
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