mercredi 4 octobre 2017, par
Bien franchement, on n’attendait pas un album aussi vite de la part de Fink, ce qui se présentait comme un projet parallèle et paru plus tôt dans l’année étant tout de même bien proche de ce qu’il fait habituellement. Mais on est contents de le voir se remettre au boulot aussi vite.
Si on avait senti sur les deux derniers albums une volonté de clarté, un apport d’électricité plus franc qui faisait mouche, il ne semble pas poursuivre cette piste dans l’immédiat. Ce qui ne change pas, c’est son style global toujours identifiable malgré les variations sensibles qu’on constate d’un album à l’autre.
On ne parle de folk dans son cas que comme une des nombreuses composantes. Il n’en prend que la limpidité d’écriture sur certains morceaux. Ce qui nous vaut de belles choses comme Not Everything Was Better In The Past. Il arrive aussi dans ces moments-là à imposer sa personnalité. On n’est pas du tout dans la chanson de feu de camp, notamment parce qu’il s’appuie sur un son percussif et une intensité d’interprétation hors de portée du premier scout venu.
Au niveau musical, si on sait qu’il peut se débrouiller seul avec une guitare classique sans tomber dans aucun cliché, il arrive à imposer une richesse qu’il faut déballer couche par couche si vous aimez ça, ou apprécier en bloc dans la majorité des cas. The Determined Cut l’illustre fort bien avec sa pulsation, sa progression moins brusque mais manifeste.
C’est un album qui commence sur un mode presque mineur, La pulsation de Day 22 n’étant pas renversante non plus avant que la fin du morceau prenne une puissance électrique plus lancinante et répétitive que les envolées sur Perfect Darkness. On retrouvera un peu plus de nerf sur There’s Just Something About You. Godhead joue plus sur la répétition, ce qui est un peu moins gratifiant, même si toujours impeccable dans l’intention et l’exécution. Il y a en effet de l’intensité sur l’éthéré Covering Your Tracks.
On sort donc des qualités indéniables pour masquer le fait qu’on a un peu moins vibré. Sans revenir en arrière, Fink ne poursuit donc pas la voie qu’on aurait pu extrapoler. Il faut donc se réhabituer à plus de subtilité, donc moins d’immédiateté. Ce n’est pas grave dans l’absolu mais il faut savoir que si la gratification est toujours bien là, elle pourra peut-être prendre plus de temps et on ne peut s’empêcher de trouver cet album relativement plus terne.
S’il n’est pas immédiatement associé à une scène folk historique, le pédigrée de Rufus Wainwright ne laisse pas de doute. Il est le fils de Loudon Wainwright III et Kate McGarrigle (chanteurs folk proches de la scène de Laurel Canyon) après tout et tant qu’à rester en famille ses sœurs Lucy et Martha sont là, sa tante Anna McGarrigle aussi. Mais ce n’est pas vraiment un album familial pour autant, il y a (...)
Oui, Clara Engel nous revient déjà. Mais c’est surtout parce qu’il nous avait fallu du temps pour faire le tour de Their Invisible Hands. On connait maintenant l’univers de l’artiste canadienne et on se sent tout de suite chez nous. Eloge de la lenteur, du recueillement, il pousse à la contemplation et à reprendre le contrôle du temps. Donc il faut aussi la bonne disposition. Tout comme on n’entre pas (...)
On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
Les voix ne sont plus aussi typées, même si elles poussent encore parfois à l’unisson. On pense même (...)
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)