Accueil > Critiques > 2019

Vanished Souls - Vanished Souls

lundi 9 septembre 2019, par marc


Ne sachant pas s’ils se connaissent, on ne s’aventurera pas à parler de scène, mais on a constaté chez quelques formations françaises un socle commun comportant un même goût d’un l’héroïsme propre sur soi, un petit accent frenchie et quelques franches réussites comme The White Note ou Uniform Motion.

Sorti il y a un an et demi en France, cet album commence par Ghosts qui a un petit air de Girls In Hawai récent. Autant dire qu’on est d’emblée en confiance. My ROM prend des airs héroïques, cordes comprises et c’est réussi, c’est ce genre de poussée qui justifie l’écoute et donne envie d’y revenir. Mais le cœur de l’album est ailleurs, dans des morceaux plus discrets mais qui ont leur charme comme All Forget en dream-pop forcément vaporeuse et légère. C’est sur cette base qu’un morceau comme You’re Not Alone prend de l’ampleur, mêlant fausse discrétion et flamboyance assumée. Ce style peut aussi s’incarner dans un slow qu’on ne voit pas venir (No Suffering)

On précisera aussi être moins convaincus par le flow daté de Am Your Shadow, ramenant aux embarrassantes heures du nu-metal. Dommage, la suite d’accords mineurs était convaincante. Dans le même ordre d’idées, 3:42 a de l’énergie, certes mais sans la sauvagerie élémentaire qui lui permettait de se transcender. Mais ce n’est pas leur optique, leur force est ailleurs comme on l’a déjà dit et comme ils le confirment en terminant cet album avec un bon vieux slow burner (Silencio) qui nous laisse sur une impression globale bien positive.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Camilla Sparksss – Lullabies

    Quelques semaines après l’emballant album de Peter Kernel, Barbara Lehnoff revient déjà en tant que Camilla Sparksss et on se dit qu’un bonheur n’arrive jamais seul. Parce que Brutal de l’artiste canado-suisse nous avait énormément plu. Ce successeur ne suit cependant pas du tout la lignée. Si le premier arrivait à canaliser une énergie punk pour que l’electro soit d’une intensité folle, on est (...)

  • Odd Beholder – Feel Better

    On aime atteindre ce stade de familiarité avec un.e artiste qui devient sa propre référence. C’est ce qui arrive avec ce nouvel album de la Suissesse Daniela Weinmann. On a bien appréhendé son style finalement deux petites années se sont écoulées depuis Sunny Bay et on a toujours gardé la Zurichoise dans un coin de notre tête.
    De quoi directement se concentrer sur le contenu, ses sujets toujours (...)

  • Inutili - A Love Supreme

    Si cet album d’Inutili a le même nom qu’un increvable classique de John Coltrane, il est cependant bien moins jazz que New Sex Society qui nous avait plu en 2019. Ce que la formation italienne garde par contre, c’est le goût des morceaux en perpétuelle évolution. Comme chez beaucoup de formations, le confinement a rallumé le désir de jouer ensemble et ce plaisir est manifeste ici.
    Après une (...)

  • Spencer Krug - I Just Drew This Knife

    Les choses sont sans doute un peu plus simples depuis que Spencer Krug officie sous son nom propre mais ce n’est pas ça qui a ralenti sa légendaire productivité. Pour jeter un peu de confusion tout de même, il reprend la route avec Sunset Rubdown...
    La transition de Moonface à Spencer Krug s’est faite en même temps que son apparition sur Patreon. En gros, c’était le versant plus personnel, distillé (...)