mercredi 5 avril 2023, par
Quand on lit dans un dossier de presse des références à Biolay ou Daho, on sourit souvent. Mais pas ici, cette filiation revendiquée est légitime. Qui mieux est, ce qu’on n’entend n’est nullement un succédané de ces intouchables. Certes, on peut occasionnellement trouver des ressemblances avec Biolay quand le texte est déclamé (La Grande Aventure ou Allez Viens). On avait déjà décelé ça chez Benjamin Schoos par exemple mais ceci est moins romantique, plus touchant aussi.
Prendre un peu le large est la prochaine étape. Parce que pour le reste tout est là, à commencer par une force de frappe de premier ordre et des morceaux solides qui n’ont pas à rougir face à ceux de ronflantes références. Son truc, c’est plus la densité (La Grande Aventure). Si ceci est un début en tant qu’artiste solo, Max Darmon est un bassiste chevronné et la finition de ces morceaux est exemplaire, preuve que ce n’est pas l’œuvre d’un débutant.
A quoi ça tient, aux petites différences, au look, à l’ingrédient secret. On n’écoute pas des artistes parce qu’ils ont du succès mais parce qu’ils nous parlent. Et c’est vraiment le cas de Max Darmon qui aligne ici six morceaux impeccables et à découvrir.
Jeanne Cherhal est une chanteuse moderne. Elle n’a en tous cas jamais reculé devant la dualité entre chansons d’amour et chansons sur la condition féminine, on ne décèle ici aucune déviation de sa trajectoire en la matière. Paradoxalement, c’est le conseil mal informé d’un exécutif de maison de disque qui lui a suggéré que ça pourrait être pas mal, pour elle, d’écrire des chansons féministes (…)
“Un disque de rock’n’roll en solo. Tout comme le chanteur sur la pochette n’est pas Chuck Berry, l’oiseau n’est pas un marabout mais un jabiru d’Amérique.”
Même la lacunaire introduction est du Nicolas Jules pur jus, ça ne change pas. Ce qui change, et c’est une excellente nouvelle c’est que ses albums sont disponibles sur Bandcamp, qui reste une façon efficace de soutenir les artistes et (…)
Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)