vendredi 17 novembre 2023, par
Non, sincèrement, il en reste encore beaucoup des chanteurs français à découvrir ? Entre Max Darmon, Acquin ou Prattseul, cette année a été riche en rencontres. On ne va pas s’en plaindre, c’est certain, parce que la connivence s’est établie assez vite.
Evidemment, on a pensé tout de suite à Florent Marchet pour cette propension à mêler morceaux avec récitatifs et ’vraies’ chansons. Disons-le aussi, on n’est pas aussi retournés à l’écoute de Je Ne Fais Que Marcher Dans Les Montagnes. Ce qui peut aussi être vu comme une bonne chose. Mais ces passages déclamés restent poignants parce que l’illusion de vérité est assez bluffante au détour des Mémos Vocaux, Garçon au Cerveau Abîmé ou Sous L’Eboulis. On dit ’illusion’ parce que ceci est une création artistique et si on devine un fonds autobiographique, c’est la sensation de naturel qui s’impose.
Pour ce qui est des morceaux plus ’classiques’, on trouve vite ses préférés avec Je Ne Fais Pas Que Marcher Dans Les Montagnes (avec Jil Caplan) ou la grosse mélancolie qui déboule en même temps qu’Ours sur Dans Ma Boîte Noire. Tant qu’on en est à évoquer les collaborations, notons la présence de Jeff Hallam sur I Want a Lover. On retrouve donc avec plaisir l’ancien bassiste de Dominique Aqui enchantait nos oreilles et nous gratifiait d’une gestuelle assez particulière.
Au final, c’est l’empathie (ou son absence) qui vont décider de votre attachement à cet album. Pour notre part les récitatifs nous ont aidé à rentrer dans cet univers si humain, on espère que ce sera le cas pour vous aussi.
Jeanne Cherhal est une chanteuse moderne. Elle n’a en tous cas jamais reculé devant la dualité entre chansons d’amour et chansons sur la condition féminine, on ne décèle ici aucune déviation de sa trajectoire en la matière. Paradoxalement, c’est le conseil mal informé d’un exécutif de maison de disque qui lui a suggéré que ça pourrait être pas mal, pour elle, d’écrire des chansons féministes (…)
“Un disque de rock’n’roll en solo. Tout comme le chanteur sur la pochette n’est pas Chuck Berry, l’oiseau n’est pas un marabout mais un jabiru d’Amérique.”
Même la lacunaire introduction est du Nicolas Jules pur jus, ça ne change pas. Ce qui change, et c’est une excellente nouvelle c’est que ses albums sont disponibles sur Bandcamp, qui reste une façon efficace de soutenir les artistes et (…)
Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)