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Séance de Rattrapage #134 - Dark Minimal Project, Hum Hum, Matt Gombeau

mercredi 16 octobre 2024, par marc


Dark Minimal Project – Staring Away (Single)

Il est toujours plaisant d’entendre de nouvelles choses de la part de groupes qu’on a apprécié. Les deux nouveaux morceaux de Dark Minimal Project (DMP pour ceux qui sachent) proposent deux facettes de leur talent. Staring Away est leur versant le plus pop (toutes proportions gardées), avec un gimmick de synthé bien senti et il y a plus de lourdeur sur Time Runs Out, comme une version gothique du Control Me de Booka Shade.

On les connait friands de remixes. Ça tombe bien, leur musique s’y prête et ils ont visiblement un plantureux carnet d’adresses. Frozen Plasma repitche le chant (ou rechante ?) et ajoute une étrange euphorie à Staring Away quand la lourdeur de Times Runs Out est encore accrue par People Theatre qui avaient déjà joué ce jeu avec eux. Quatre morceaux qui montrent que DMP en a encore sous la pédale, c’est une confirmation qui fait plaisir.

Hum Hum - Le Prince des Cendres

Avec Hum Hum, le duo formé de l’artiste belge Sophie Verbeeck et du Français Bernard Tanguy alias BT93 nous invite à un voyage à la frontière. De l’autre côté, on trouverait de la variété mais on ne la franchit pas, cette frontière. On reste donc dans un pays langoureux et occasionnellement baigné de cordes qui ne sonnent jamais nostalgiques.

A est sans doute le morceau le plus immédiat mais cet album rutilant mais pas bling-bling met en avant un chant qui s’accommode de bien des atours, avec une expressivité à géométrie variable bien maitrisée (on pense à Daphné, aussi.). Chacun tracera sa propre frontière donc, mais cet album culotté permettra sans doute au plus grand nombre de s’y retrouver.

Matt Gombau - Mountain Calls

Ce qui frappe d’emblée sur cet EP du Bruxellois Matt Gombau, c’est une légèreté qui fait mouche. Cette impression positive repose aussi sur des détails. On aime par exemple le son de synthé de Hosting Secrets qui rend le morceau moins évanescent.

On n’est pas pas toujours loin dans l’esprit des moments plus policés de Girls in Hawai. Ou alors, sur l’aérien Wild Ghost, on songe à Villagers. On est dans ce genre de finesse d’écriture, même si la production légère (les cordes de Northern Lights) rend le propos moins viscéral que dans les deux exemples cités. Mais si à titre personnel l’émotion en est un peu atténuée, elle pourra prétendre à une audience potentielle plus large que le landerneau indé que nous représentons occasionnellement. C’est tout le mal qu’on souhaite au talent manifeste de Matt Gombau.

    Article Ecrit par marc

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