lundi 14 mai 2018, par
Si les noms de groupe issus de chansons célèbres sont légion (de dEUS à Radiohead en passant par Sisters of Mercy), je ne parierais pas que The Defigureheads fasse référence au légendaire album de The Cure. Parce que le genre pratiqué est un rock très teinté par les années ’70. Donc ce n’est l’originalité qui prime mais la compétence et la passion. Et sur ces deux fronts, le trio français répond à l’attente.
Dans le genre, on s’est habitués au versant psychédélique et stoner du genre et ce n’est pas l’orientation prise par ce premier album (un EP existe). A la place on retrouve occasionnellement une inclination à la limite du Heavy Metal sur Like A Zombie avec son chouette chorus. Car non, il n’est pas envisageable d’appréhender ce genre de musique sans solos bien sentis. Ils peuvent aussi se faire plus free (Schrodinger’s Cat). Evidemment il faut que ça balance, ce qui est le cas sur Rock ‘n Roll Babe, preuve d’une section rythmique bien au point. Ils manipulent bien les changements de braquet (Misery) en tous cas.
Cette énergie n’est pas débridée et ils n’hésitent pas à ralentir le tempo pour faire monter la sauce sur Ten Minutes (qui fait 6’ 26’’, quelle arnaque…). Ce morceau instrumental est une belle preuve de leur maîtrise et cette pièce variée est mon moment préféré. Ce mélange de guitare libre et de rythmique faussement placide fonctionne très bien en tous cas et le morceau plus direct qui lui succède bénéficie ainsi d’une belle rampe de lancement.
Bon, on passera rapidement sur le léger accent frenchie qui n’est pas plus perturbant que ça et permet de bien comprendre des paroles volontiers amusantes. La voix s’époumone en de nombreuses reprises, ce qui laisse deviner des prestations scéniques engagées.
Amateurs de rock classique bien balancé, voici de quoi faire. N’étant pas un fanatique du genre, je peux dire qu’une dose d’énergie pareille est revigorante de temps à autre. Le rock ne mourra pas parce qu’ils sont nombreux à attiser la flamme et ces Français font partie du contingent.
Cette nouvelle sortie de Bitume productions ne fait pas dans la musique extrême, c’est à signaler au moment d’aborder cet étrange objet musical. On est plus dans les dingueries math-rock et prog, le genre qu’on avait entendu du côté de Chocolat Billy ou Joy as a Toy. Et pour assumer le genre, il faut du niveau, qui est là d’emblée et reste tout au long de ce court album sans scorie.
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