mercredi 16 août 2006, par
A la base, ce groupe n’apparaissait que comme un passe-temps de producteurs (résumer les références du batteur Butch Vig est inenvisageable) et le premier album est apparu comme une très bonne surprise. En effet, le son très léché et réfléchi les mettait hors de portée des groupes de rock aseptise de l’époque (et qui ont tous sombré corps et âme). Quelques perles (Queer, Stupid girl, Only happy when it rains) ont suffi pour se faire une place dans les groupes phares du milieu des années ’90. Les suiveurs et imitateurs ne se comptent même plus. Puis le Version 2.0 m’avait paru comme un essoufflement. Et comme en plus les rumeurs faisaient état d’un état de crise et que le temps passait exagérément depuis la seconde plaque, on remettait sérieusement en cause l’existence même de ce Bleed like me. Et puis le voilà quand même.
Qu’apportera Garbage à l’année 2005 ? Un son rock plus affirmé, plus rageur. Emmené par le bon ’Why do you love me’, la collection de chansons proposée ici est tout entière orientée vers l’efficacité pugnace (le début de l’album surtout). Vu les personnes aux manettes, la production est évidemment impeccable, gommant toute aspérité, rendant la plage titulaire dénuée de la moindre émotion. On est à mille lieues dePJ Harvey par exemple.
S’il y a de bons moments comme le riff de Right between the eyes, la batterie de Metal heart, le titre de Sex is not the ennemy, si les morceaux lents peuvent même ne pas être incongrus (It’s all over the crying) et d’autres auraient eu leur place sur les albums précédents (Boys wanna fight), on n’est pas souvent au nouveau du premier album. Dix ans ont passé et nous avons dix ans de plus aussi.
De la fort belle ouvrage plutôt enlevée donc mais les amateurs d’émotions épurées et palpables passeront tout de même leur chemin. (M.)
Le substrat musical sur lequel a poussé ce cinquième album de They Call Me Rico, projet de Frédéric Pellerin du groupe Madcaps, c’est l’americana et le blues. Et on le sent, souvent. Certains morceaux en sont encore baignés (This Old Dog, Don’t Let You Go Down). Wheel of Love est plus proche de ce canon rock et dans l’ensemble, c’est un fort plaisant rappel de la base de tout ceci.
Mais si (…)
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