vendredi 4 octobre 2019, par
Bon, on vous avait déjà parlé de Josy and the Pony. On avait aimé le concept et le résultat, marquant parce qu’original mais qui ne semblait pas appeler de suite. Elle est pourtant là et bien là, poussant plus loin la blague et le sérieux.
Parce que cet album repose sur le même gimmick chevalin, tout tournant autour du poney ou de la plus belle conquète de l’homme après le vélo. Le ton reste narquois, amusant et enjoué, voire un peu salace sur les bords (Secte Equestre, La Crinière) mais pas graveleux non plus parce que c’est détourné. Oui, ce qu’on dit de La Crinière (Belle/Grand/longue/Epaisse/J’aime la regarder/La toucher) pourrait s’envisager d’autre chose mais ça ne part jamais en vrille.
L’évolution est donc à chercher et à trouver ailleurs. Tout d’abord dans cette propension à détourner les sujets pour parler d’autre chose. Pas d’exégèse nécessaire cependant, ce n’est pas non plus crypté, on devine bien vite que ça permet de donner un angle d’attaque à des sujets variés comme le harcèlement (Anon petit con), la religion (Secte Equestre) ou l’image de la femme (Deux Chevaux Mustang où Bardot en prend pour son grade de façon bien réjouissante).
Ensuite, le ton moins potache se retrouve aussi dans une musique solide. On pourrait parler de pop sixties (l’orgue inévitable) avec de bien francs chorus quand il est question de l’âne Sullivan. Avec ce ton et ce son, il est logique qu’on retrouve cet album sur l’aventureux et unique label Freaksville de Benjamin Schoos. Conseil consommation cependant, fuyez l’irritante dernière plage qui ne cache même pas de morceau caché.
Comme tous les albums ’rigolos’, il n’est pas facile d’en faire partager l’humour. On se bornera à constater qu’on la suit dans son délire. Mais elle ne tombe pas dans l’écueil du ’c’est pour rire alors on peut faire n’importe quoi’ parce que musicalement ce revival sixties tient franchement la route. Cet album forcément est donc attachant même pour ceux qui n’ont pas (encore) d’obsession hippique et aiment lire entre les lignes. Josy and the Pony était donc là pour rester.
Le circuit court est un principe vertueux qui doit s’appliquer à la musique aussi. Ceci a beau être un premier EP, quatre morceaux étant sortis déjà, la surprise est un peu éventée et l’attente attisée. On attendait cette première publication d’importance pour faire un premier point et il est éminemment positif.
Dans la lignée d’une Phoebe Bridgers qui se confirme comme la figure tutélaire (…)
Dans les tests automobiles, tous les articles sortent en même temps et décrivent la même prise en main du véhicule conduit en même temps par une horde de journalistes invités. Mais les impressions les plus pertinentes viennent souvent des essais longue durée disponibles plus tard. Souvent pris par la vitesse des sorties, on essaie de compiler un avis pour coller à l’actualité, on prend (…)
A partir de quand un side-project devient-il le groupe principal ? Sans trancher cette embarrassante et peu primordiale question, on peut constater qu’après trois albums, The Feather, prête-nom de Thomas Médard quand il n’officie pas chez Dan San, continue à tracer son sillon en donnant l’impression de savoir exactement où il va.
Ce BB apparaît d’emblée plus solide que ses deux (…)
C’est un chant doux et du piano qu’on entend sur le beau Mater qui lance cet album. Puis les choeurs évoquent plus le classique contemporain. Ce premier brillant morceau fait plus que planter le décor, il anticipe la diversité de ce qu’on entendra sur le sixième album de la musicienne Belge Valérie Leclerc.
Si les références littérales sont rares, on peut néanmoins la situer dans un (…)