mercredi 6 mai 2009, par
Merci pour la tarte Simone
Deux ans déjà que les trois New-Yorkaises d’Au Revoir Simone nous ont livré leur Bird Of Music, révélateur au monde entier d’un océan de douceur. Elles remettent le couvert et on peut dire que rien n’a changé, ou si peu.
Rien n’a changé puisque ce sont toujours trois voix féminines qui reposent sur des synthés produisant des sons d’orgue. Parfois un peu plus (des violons synthétiques), et toujours sur une pulsation discrète. C’est toujours fort joli, fort reposant, fort délicat, avec les qualités et les défauts du genre (un manque certain de variété). Je mentirais si je disais que l’intégralité de The Bird Of Music fait partie de mon menu quotidien mais j’en avais apprécié l’écoute à l’époque. De plus, certains morceaux sont souvent revenus se promener dans mes oreilles.
Le petit problème, c’est que le procédé arrivera bientôt à son achèvement. Parce qu’il ne faut pas attendre d’évolution de leur part. Elles ont leur personnalité, certes, mais au cours des nombreuses écoutes, je me suis surpris à penser que c’est une musique qui est plus un décor sonore. C’est en effet une évanescente bulle de savon aux mélodies impeccables, mais il manque parfois un peu de tension, d’enjeu. Ces moments plus intenses apparaissaient auparavant au détour de passages instrumentaux. Ils ont un peu disparu ici. Et il faut chercher les pics d’intérêt dans l’augmentation du tempo (impeccable et évident Shadows), ou dans de très bons refrains qui donnent un peu de relief à des morceaux indolents (The Last One, Trace A Line). On les sent parfois trainer du côté d’un Electrelane en moins velvetien (Knight Of Wands). Mais parfois, on se dit que trop de délicatesse entraine aussi un peu d’ennui (We Are Here).
Que ceux qui avaient succombé aux charmes du trio fringué comme des Barbie Kraftwerk se rassurent, tout ce qu’ils ont aimé se retrouve ici. Mais jamais plus, ce qui fait craindre la redite. Si vous cherchez un refuge de délicatesse en tous cas, elles pourront s’occuper de vous.
Bien honnêtement, quand on a découvert Beirut en 2006, on ne se doutait pas qu’on allait suivre le jeune Zach Condon pendant plus de 17 ans. Cette musique fortement influencée par les fanfares balkaniques a suscité d’emblée l’intérêt mais le procédé semblait trop étriqué pour s’inscrire dans la longueur. On avait tort, forcément, et ceci en est un nouveau rappel.
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