mardi 12 septembre 2023, par
Quitte à paraître un tantinet pédagogique, un petit rappel des faits n’est pas superflu. Membre des Bad Seeds, auteur de quelques musiques de film vraiment envoûtantes auprès de Nick Cave, Blixa Bargeld et Anita Lane, Mick Harvey s’était aussi distingué par des reprises haut-de-gamme et anglophiles de Serge Gainsbourg. Ajoutons quelques albums solo de très bon aloi et vous comprendrez pourquoi on a décidé de passer outre l’hideuse pochette et retrouver le talentueux Australien.
On avoue qu’on ne connaissait pas Amanda Acevedo et en creusant un peu, c’est relativement logique puisqu’elle est surtout réalisatrice. C’est lors du passage d’une tournée de PJ Harvey au Mexique (il est aussi musicien de son homonyme du Dorset) que la rencontre s’est faite et a débouché sur une envie de faire de la musique ensemble. Sa voix à elle est plutôt jolie mais pas vraiment au niveau de ce qu’on a l’habitude de rencontrer ici. Surtout si on se rappelle le charisme incroyable d’Anita Lane qui transcende beaucoup de ses œuvres passées. Parfois même, on sent qu’elle freine les élans d’un morceau comme She Won’t.
Au niveau des morceaux, c’est un savant mélange de reprises de duos qui vont chercher aussi bien du côté de l’Eté Indien (oui oui) que de Sibylle Baier ou This Mortal Coil (preuve de goût et d’érudition) en passant par une scie de Pat Benatar que de compositions originales. Vu les forces en présence, c’est toujours beau, plein de cordes qui ne sont jamais sirupeuses et certains morceaux comme The One and Only (Phantsmagory) présentent un potentiel certain.
On a pour Mick Harvey la sympathie qu’on a pour un ancien compagnon de route. Mais ça ne suffit pas à transformer cet exercice anecdotique en ce qu’il n’est pas. Impeccablement arrangé et exécuté avec une certaine sobriété, il reste loin des hauts faits du bonhomme par un charisme vocal pas toujours impressionnant.
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
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