vendredi 9 février 2024, par
Alors que les dossiers de presse font état d’un album qui n’existe que dans la tête de ceux qui le défendent, il est difficile de faire mieux que
Un album de la presque-maturité où la mélancolie succède presque au second degré... Cela risque d’en faire pleurer plus d’un·e !
Cette laconique présentation met le doigt sur ce qui fait la spécificité de Peritelle, ’presque’. Parce que c’est dans ces interstices qu’ils s’expriment. Entre ce r’n’b mâtiné de sons house et chanson française, entre un spleen indéniable et un humour aux aguets, entre une sincérité désarmante et un recul assumé, il y a de la marge pour qu’on puisse constater l’Ampleur Des Dégâts.
C’est le genre d’album sur lequel on revient encore et encore, un compagnon de spleen pareil ça n’a pas de prix. De ceux qui font tant de bien parce qu’ils ne font pas semblant de vous remonter le moral. On connaissait déjà par un premier album le talent conjoint de Carl Roosen (Carl et Les Hommes Boîtes, Facteur Cheval...) et Versatyl et ils poussent le bouchon encore un peu plus loin.
On sait par une série de reprises bien emballantes que la forme n’est pas secondaire chez Peritelle. Avec un peu d’ironie mais surtout une envie de relire des classiques de façon oblique, ils ont un sacré sens de la mise en son. Le boulot de Simon ’SiKa’ Carlier est assez bluffant, notamment parce qu’il n’y a aucune esbrouffe. Et la fin de Nuages est somptueuse. Et ça laisse de la place pour les surgissements (Hotel Lift ou Echo en ont aussi).
Parfois je me dis que je devrais faire des abdos/Mais ta lettre me confirme que tu me prends tel que je suis/Comme le menu Quick/Boissons plus frites (Clax)
Evidemment, la façon de délivrer ça dépasse la version écrite. Bref, cet album facile d’accès a beaucoup de profondeur et on n’a pas fini d’user ce superbe vinyle vert.
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