mercredi 1er juillet 2009, par
Fais-moi une place
Aussi étrange que ça puisse paraître, Vive la Fête est un des groupes qui a le plus d’albums critiqués sur ce site. En effet, c’est le cinquième (sur six quand même) qui passe entre mes petits doigts fébriles. Sans doute leur régularité est-elle la raison principale. La sympathie qu’ils dégagent serait la seconde, qui m’a poussé à donner un avis même sur le très vulgos et indigent Grand Prix et à persévérer ensuite avec Jour de chance, il est vrai bien plus gratifiant.
Petit rappel des faits dans un but purement pédagogique. Vive La Fête est un duo composé d’Els Pynoo et son compagnon Dany Mommens (rappelons qu’il a fait partie des débuts de dEUS tout de même). Ils ont la particularité de chanter en français et une des bonnes surprises est le renfort d’An Pierlé à l’écriture de deux morceaux. Ses collaborations (Amour Physique et Baiser Canon) arrivent à concilier la candeur de leur langue à une efficacité pop indéniable, avec notamment des mélodies qui font mouche tout de suite. Ce sont donc les deux morceaux qui vont tirer cet album dans leur sillage.
Pour le reste, on a l’habituel balancement entre des morceaux à la trame plus électronique qui donc donnent une importance toute relative au contenu sémantique et des chansons dans l’acception plus classique du terme, ce qui n’exclut pas un traitement synthétique qui leur va bien. C’est donc varié et ils peuvent passer avec une belle santé d’une bourrinade technoïde (Everybody Hates Me) au slow réglementaire (Mira) en passant par un pop-rock garage emballé en 1’24’’ ou un instrumental (Elsangel). Mais en dehors des deux morceaux sous-traités mentionnés plus haut, c’est quand ils se font plus emphatiques que je les préfère (Ce Que Tu Penses De Moi)
Alors, oui, parfois, le côté répétitif des paroles peut rebuter (les deux derniers morceaux symétriques) et la candeur ne marche pas automatiquement On a parfois l’impression d’une rédaction au thème imposé pour élève studieux et besogneux et même un peu naïf (Petit Colibri). Mais le thème évolue et le tapis electro-rock plutôt bon donne le ton de l’album. Ce sera donc un pur album de Vive la Fête. Festif et décalé dans le ton (et même très décalé dans la simplicité de Je Ne Pourrais Pas), mais plutôt bien fichu dans la simplicité de la forme. Le cahier des charges est donc rempli
Une petite remarque avant que je ne vous laisse. Déjà, un morceau caché, il n’y a rien de plus pénible. Quand en plus la demi-heure d’attente se voit gratifié d’un délire à l’orgue rien moins que poussif, on se dit que les artistes sont parfois peu conciliants avec leur public et que la complaisance, ça va un peu…
Il est probable qu’en entamant la lecture de cet article le style du groupe ne vous était pas inconnu. Et que si vous trouvez ça réducteur et régressif dès le début, vous avez sans doute déjà fui. Dans le cas contraire, retenez qu’il s’agit d’un album habituel pour le duo, relevé de trois morceaux qui sortent du lot. Vive La Fête n’est pas un groupe gigantesque mais leur discographie a pris de l’ampleur et on garde toujours une petite place pour eux.
Marble Sounds figure sur la liste des groupes jamais pris en défaut et probablement sous-estimés depuis quinze ans maintenant. Ce sixième album (pour autant de critiques ici) confirme leur statut tout en proposant de nouvelles choses.
On avait déjà remarqué que leurs albums d’une constance remarquable manquaient peut-être d’un single marquant. Il y a plusieurs candidats ici. Et dès le (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)
Ce qui est étonnant avec les retours, c’est qu’on ne sait jamais combien de temps ils vont durer. Groupe actif dans les années ’80, ils étaient revenus il y a deux ans le temps d’un Echoing Reverie qui montrait un savoir-faire et une versatilité qui n’était pas à la portée du premier débutant. Ils sont donc de nouveau là pour de bon et on peut dire que les qualités perçues alors ne se sont pas (…)