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Lauren Mann - Dearestly

jeudi 1er septembre 2016, par marc


Dans un monde logique, I Lost Myself devrait être connu et Lauren Mann aurait une réputation à la hauteur de ce qu’elle produit. Mais bon, il faut accepter cette part d’ingratitude j’imagine. Ceci dit, elle est un peu tempérée par le fait que cette chanson a remporté un prix au reconnu CBC Searchlight contest, ce qui est déjà une reconnaissance.

Pourtant, Lauren Mann a décidé de sortir son album directement, sans annonce préalable, sur Bandcamp et en prix libre, pensant à juste titre que ce sont les auditeurs qui font le succès d’un album. Parce qu’au-delà de la démarche courageuse et en phase avec son époque, cette musique mérite un coup de projecteur.

On remarque au passage que le Fairly Odd Folk du premier album a disparu du nom du projet, simplification oblige. La musique, elle, reste plus ou moins la même, avec une assez nette tendance à l’ampleur et à l’efficacité.

La voix reste évidemment plaisant, mais l’emballage est toujours léger mais plus léché. On note d’ailleurs un certain Howard Redekopp (Tegan and Sara, The New Pornographers…) à la production et ce n’est évidemment pas un hasard. Le joli New Beginning se place d’emblée bien haut dans le genre, en tous cas quelques franches coudées au-dessus d’un Cocoon qui sort à peu près en même temps. C’est donc très bien fini, très mélodique et ne tombe jamais du côté obscur du kitsch.

Seize titres, ça laisse logiquement de la place pour varier les plaisirs. Donc elle peut laisser aller son abattage sur le plus enlevé Brave Face. Et ça marche en plein parce que c’est policé, certes, mais servi avec un cœur gros comme ça. Tout n’est donc pas pop et léger cependant, comme on le note au détour du piano plus intense avec de Talk of Leaving. C’est quand elle varie un peu les choses que l’intérêt augmente avec le plus calme Hibernate

Le sens mélodique est bien là et on peut sans crainte ajouter un peu de violons sur la fin de I Wanna Know pour en faire un vrai morceau qui passe du joli au poignant ou apporter l’euphorie nécessaire à à Beautiful Place. Le plus enlevé Show Me the Way m’a fait penser à au Feist en forme du dernier album. Pour l’anecdote, on devine presque que St Lawrence comporte des passage en français.

Allez, j’ose, pour cet été, ce fut mon feelgood album. Trop sucré en de rares moments, il arrive à rester charmant et impeccable en presque toutes circonstances. De temps en temps, on a besoin aussi de douceur, de musique pop qui n’est là que pour susciter la beauté et le repos. La proposition de la sympathique Canadienne tombe donc à pic.

    Article Ecrit par marc

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