mercredi 14 juin 2023, par
Le vintage années ’80 est un style qui se pratique depuis des dizaines d’années. S’il peut évidemment être pratiqué par des novices, on ne se lasse pas non plus de ceux qui ont vécu les évènements en direct. Outre les légendes Wire, il y en a d’autres qui ressurgissent du passé. Actif au milieu des années ’80, le quatuor belge est revenu aux affaires à la faveur du confinement qui les avait vus dépoussiérer d’anciennes démos. Ici, c’est du tout nouveau matériel qui est proposé par un line-up lui aussi rajeuni.
Le son est lui un savant mélange d’influences passées et de relectures un peu plus modernes. A un bout du spectre, ils proposent ainsi quelques sons de guitare abrasifs, comme ceux qui ont été poussés à l’extrême sur les premiers A Place To Bury Strangers(Polarized, Big Violent). Evidemment, le concept de crash-test pour pédale de distorsion est poussé moins loin que chez les New-Yorkais.
Mais ce n’est pas le seul curseur qu’ils agitent. On peut aussi bien rencontrer la belle ampleur de Piano Ghost ou la new-wave plus synthétique de Midnight ou encore le beat franc du collier de Big Violent. Le sautillant I Loved You ?! a même droit à son remix qui ajoute quelques claviers techno plus saignants. La reprise d’Hells Bells est plus anecdotique, parce que si le résultat ne laisse pas présager son origine, il n’a pas été composé avec ce traitement en vue.
Evidemment, il faut être amateur à la base mais si vous passez ici de temps en temps, j’imagine que ce n’est pas un obstacle. The Ultimate Dreamers utilise toutes les nuances de gris du style pour un album qui vise et atteint pas mal de cibles.
Il y a des noms qui sont liés à une époque, qu’on oublie forcément un peu avant de les voir ressurgir de nulle part. Lescop fait partie de ceux-là, vous l’avez definé, petit.e.s futé.e.s que vous êtes. Les années ’80 sont une esthétique qui n’a plus déserté le paysage musical depuis plus de 20 ans. Mais si ce troisième album reste dans ce (micro)sillon, il le fait avec tant d’allant qu’on ne (…)
I know it when I see It
Cette phrase d’un juge de la cour suprême américaine quand on lui demandait ce qu’était la pornographie peut aussi s’appliquer à certains styles musicaux, aussi faciles à identifier que compliqués à décrire. Les années ’80, ce n’est pas qu’une lointaine décennie, c’est un parfum qu’on reconnait tout de suite chez ce trio finno-allemand.
Et il convient bien à cette (…)
Les influences, on peut les aborder frontalement ou par la bande. Dans le cas du second album du groupe belge, si les marqueurs post-punk ou cold sont bien là, ils sont déjà très processés. On vous a déjà parlé de groupes comme Ultra Sunn (et on vous reparlera de The Ultimate Dreamers) plus frontalement cold wave ou gothique, on est plutôt ici dans un pop-rock mélancolique qui lorgne du côté (…)
Il arrive qu’on voie débouler un artiste sans rien savoir de lui. C’est un peu ce qui s’est passé avec ce premier album de Matthieu Hubrecht dont on sait toujours peu en fait. Sa musique aussi arrive un peu masquée. On pense d’abord avoir affaire à une chanson française aux sonorités années ’80 mais on remarque vite que c’est plus pointu que ça
L’instant Fragile est dans cette veine (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)
Ce qui est étonnant avec les retours, c’est qu’on ne sait jamais combien de temps ils vont durer. Groupe actif dans les années ’80, ils étaient revenus il y a deux ans le temps d’un Echoing Reverie qui montrait un savoir-faire et une versatilité qui n’était pas à la portée du premier débutant. Ils sont donc de nouveau là pour de bon et on peut dire que les qualités perçues alors ne se sont pas (…)
Quelle est la vie des gens qui nous entourent, de ceux qu’on côtoie dans le bus par exemple ? C’est cette matière bien réelle mais fictionnelle qui sert de base thématique au troisième album des toujours brillants Pale Grey. Ils proposent ainsi quelques biographies fantasmées, avec 12 noms pour autant de morceaux et un peu moins de clips.
De quoi asseoir thématiquement un album maitrisé de (…)