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Séance de Rattrapage #124 - Hot Garbage, Isaac Delusion, Terland

lundi 26 février 2024, par marc


Hot Garbage – Precious Dream

Du rock garage psychédélique, c’est ce que vous entendrez sur cet album de Hot Garbage. Pas de faux-semblants, d’étiquette trompeuse. Ce qui compte donc avec un style aussi bien défini, ce sont les morceaux et leur interprétation et vous ne serez pas déçus. Si ceci est un second album, le groupe de Toronto peut se targuer d’une belle expérience de concerts. Il a donc été enregistré dans des conditions proches du live par le producteur Graham Walsh (Holy Fuck, METZ,  !!!...).

Si l’énergie et les textures (un rien sombres, juste ce qu’il faut) se dégagent naturellement, ils n’ont pas besoin de la vitesse pour plaire. Au contraire même si on considère le mystère d’Erase My Mind. N’attendez pas de prescription de vitamines de la part de votre médecin, je vous propose un petit concentré roboratif. 36 minutes de traitement, c’est pile ce qu’il vous faut.

Isaac Delusion - Lost and Found

En hiver, plus le soleil brille, plus il fait froid. Ce cliché climatique s’applique bien à la musique d’Isaac Delusion qui semble à sa place dans des conditions froides mais lumineuses. Maintenant projet plus ou moins solo de Loïc Fleury, Isaac Delusion trace sa route vers plus d’évidence pop. Sans doute que le succès mondial d’une formation comme Tame Impala doit donner des idées de coolitude.

Le virage plus doux amorcé avec Uplifters se confirme ici en tous cas et si la grosse basse n’est presque plus jamais aux avant-postes, elle charpente encore des morceaux comme Cactus. La voix de tête apporte de plus une certaine distance fondante. Les morceaux remplissent remarquablement leur rôle de pourvoyeurs de douce mélancolie, pouvant reposer sur des mélodies d’accords mineurs limpides (50 50) et dégageant une certaine nostalgie (Internet). Pour le single All Day, on signale la présence d’Olivia Merilahti (The Dø) pour rehausser encore ce beau rai de lumière douce.

Terland – EP1

Quand on suit un artiste, il est souvent intéressant de le suivre dans toutes ses aventures musicales. Tout comme Muet nous a fait découvrir une autre facette de Colin Vincent (Volin), le trio Terland propose d’autres envies de Vincent Jouffroy (I Am Stramgram). Le parallèle avec des formations comme Volin ou Baden-Baden n’est pas fortuit, on retrouve sur ces trois titres le même souffle et la même volonté de proposer quelque chose de neuf en chanson française.

Le premier morceau est d’abord charmant avant de de s’épaissir. C’est un EP à étages, qui propose une vraie progression, culminant avec l’aérien Les Parenthèses. Si les formes de la chanson française vous intéressent, ceci est un conseil d’ami. Coup de cœur inattendu qui propose quelque chose de personnel et donne envie d’en entendre plus.

    Article Ecrit par marc

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