Accueil > Critiques > 2024

Séance de Rattrapage #128 - Buzzard Buzzard Buzzard, Chasseur, Dog unit

lundi 22 avril 2024, par marc


Buzzard, Buzzard, Buzzard - Skinwalker

Skinwalker, c’est du pop-rock à guitares un peu abrasif à tendance pop-punk mais avec une ampleur et une variété qui débordent largement cette étiquette. On pense aux délires prog-punk de Cursive dans un passé qui s’éloigne maintenant, avec quelques incursions vers Talking Heads sur National Rust, du psychédélisme (la fin de Therapy) et quelques grosses louches de glam’ (Sugar Sandwich).

Alors oui, ce second album du groupe de Cardiff dépote occasionnellement comme la fin de Night of the Skinwalker qui sent bon The Hives mais ils peuvent aussi se faire plus posés sur The Drowning Bell. Ces Gallois ont donc plus d’un tour dans leur sac et ils étalent leur talent avec une belle motivation.

Chasseur - En Diagonale

Avides de découvertes, on apprécie toujours la musique qui ne ressemble pas exactement à ce qu’on connait déjà. La joie de la poudreuse fraiche donc. Si Gaël Desbois qui se cache derrière Chasseur a été batteur pour des gens comme Miossec ou Laetitia Shériff, ce ne sont pas les beats qui sont mis en avant.

Il joue de la répétition, de l’installation du climat. On ne retrouve pas vraiment de structure classique couplet/refrain/pont donc, avec un bel enrobage, tendu et intranquille. Entre chant et déclamation, la voix crée un certain détachement qui fait partie du charme, qui n’est parfois pas loin de celui de Joseph d’Anvers (La Rouille). Chasseur propose donc une voie à la fois limpide et personnelle de pop en français pour un résultat qui mérite vraiment d’être découvert.

Dog Unit - At Home

Elles sont nombreuses, les formations qui pratiquent une musique instrumentale à la lisière du post-rock sans franchir la frontière. Les Anglais de Dog Unit sont dans ce cas et historiquement, Tortoise est une référence qui s’impose assez vite. Mais ils réussissent à dépasser cette comparaison.

En utilisant judicieusement la distorsion sur Lab Coats par exemple, ou en injectant un vrai groove sur When Do We Start Fighting ? qui ne recule pas devant des guitares plus psychédéliques. Mais on apprécie aussi que leurs penchants planants (Consistent Effort) ne soient jamais illustratifs. Si elle ne vise jamais l’adrénaline pure, la musique de Dog Unit est toujours bien balancée et gratifiante.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article