mercredi 27 janvier 2021, par
Mine de rien, notre liste d’artistes helvètes intéressants prend de l’ampleur. L’addition du jour est Alex Duloz de Genève qui nous présente son premier album. Il se place dans une lignée de spécimens de pop alternative bien barrée et qu’on apprécie presque invariablement. On pense d’abord à Fat White Family dans un passé plus ou moins récent ou à nos compatriotes de Piano Club pour l’amour du gros son bien compact.
La voix est haut perchée et le résultat est ludique mais pas trop complexe. Précisons aussi que ce n’est que rarement nerveux, s’éloignant donc des trublions comme Dan Deacon ou Menomena dont la folie est de toute façon hors d’atteinte. Il ne joue clairement pas sur la vitesse (Talking To Flowers, Breathing In Reverse) et si ça ralentit forcément l’écoute et peut laisser l’attention s’échapper occasionnellement, il peut la récupérer instantanément en se faisant plus sautillant sur The Joy of Grasping.
Les satisfactions sont à chercher ailleurs de toute façon. Quand il passe en français par exemple sur Longues Nuits. On pense tout de suite à la manière décomplexée qu’ont les cousins québécois à mêler une forme moderne et une langue souvent marquée par une lourde histoire musicale. Le style ne change pas en passant simplement d’une langue à l’autre et c’est très bien comme ça. Animaux Sombres est plus étrange et en constitue un des moments les plus marquants d’un premier album qui montre de bien belles choses et une marge de progression qu’on devine importante.
On vous avait déjà parlé de cette formation française à l’occcasion d’un EP sympathique qui montrait de belles dispositions. On change résolument de braquet ici avec 21 titres pour 40 minutes de musique. Mais la longueur n’est pas la seule évolution, la consistance et la constance sont aussi de la partie.
Et puis il y a un concept, on peut voir cet album comme une visite de maison (forcément (…)
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)