vendredi 8 novembre 2024, par
On avait appréhendé l’univers de Lazy Day à travers un morceau à la fois rêveur et tendu. Concrete dégage un charme qui nous rappelle notre attachement à Broken Social Scene et on le retrouve ici mais ce n’est qu’une des nombreuses facettes développées par Tilly Scantlebury (de Londres). Ce qui déconcerte, c’est précisément de ne pas être plus déconcertés quand on fait le détail qui balaie beaucoup de terrain alors que l’écoute de l’album passe d’un coup d’un seul.
D’un côté, on pense à Anna Calvi qui se mettrait au krautrock (Falling Behind) alors que Strangest Relief lorgne du côté des mid-tempos de Phoebe Bridgers, soit deux chanteuses assez dissemblables. Tilly peut donc passer de façon (gender) fluide de l’un à l’autre, voire même pousser encore l’expressivité jusqu’au petit-oiseau-tombé-du-nid (All The Things That I Love). D’une manière générale, le ton reste langoureux et le son bien enveloppant. Avec une rythmique qui reste légère et une impression de coolitude jamais démentie (Bright Yellow en est un bon exemple).
Entre kraut et dream, il y a toute cette frange qui va de The Day à Close Talker pour reprendre des exemples récents. Ceci est plus charpenté et peut dégager une vraie puissance tranquille et un son fuzzy à souhait (Getting Good). Dans le genre, on est plus habitués à des trucs plus râpeux comme Tamar Aphek. Les styles musicaux sont un continuum et on s’étonne toujours de voir les interstices remplis. Mais l’intérêt de Lazy Day n’est pas d’occuper une micro-niche mais de développer une personnalité et des morceaux dignes d’intérêt.
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