mercredi 16 août 2006, par
Déjà le prénom me parait sympathique. Est-ce une raison suffisante pour aborder une nouvelle artiste ? Non, mais tous les prétextes sont bons pour alimenter la curiosité.
La simplicité du premier morceau à la mélodie et au thème fort touchant et cette seule voix-piano est trompeur. Encore une entrée incontestable dans la play list déprime. Une place que revendiquerait aussi le fort joli Anna à la mélodie imparable. Le ton change dès le second morceau, la voix de petit oiseau tombé du nid sur Ton coeur nous renvoie au souvenir ému Beth Gibbons et les arrangements sont également réminiscents des regrettés Bristoliens de Portishead. Les morceaux gagnent progressivement en complexité (L’insoumise est vraiment réussi) et en énergie. Pour parois sonner comme le chaînon manquant entre Elie Médeiros et Camille (Théo Soleil), voire même se rehausser de façon réussie d’une touche de Bossa (La danse du loup, L’insoumise).
Qu’en penser donc ? Normalement, les chanteurs (et chanteuses) français font de premiers albums impeccables mais timides formellement (Bénabar, Jeanne Cherhal, Vincent Delerm). C’est après que le son prend de l’ampleur. Ici, on a voulu tenter le ’Tout, tout de suite’, quitte à moins réussir (le télescopage des couches de violon synthétique de Trafalgar square). C’est d’autant plus à contre-pied de la ’nouvelle chanson française’ qu’ici la voix est mixée fort en avant (sans que ça sonne ’variété non plus) et que l’humour est presque inexistant. C’est ce qui tranche et rend l’écoute plus aride. En dépit d’une voix attachante et de quelques titres prenants (difficile dans le premier degré), on se trouve face à des défauts manifestes de premier album trop ambitieux. L’avenir nous dira si nous avions raison de ne nous enflammer qu’à moitié. Entre énervant et sublime, voici une artiste au positionnement encore flou mais à suivre. (M.)
Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)
Clara Luciani fait de la variété. C’est une simple assertion qu’il est nécessaire de rappeler. Parce qu’on parle d’un des cadors du genre, voire de la reine incontestée en francophonie. C’est le prisme au travers duquel il conviendra d’apprécier son troisième album. Si son passé en tant que membre de La Femme ou son premier album solo la destinaient à une chanson française plus indé, elle a (…)
Si on ne craignait pas autant les poncifs, on parlerait de ‘belle proposition de chanson française’ pour le sextette emmené par Roxane Terramorsi et Nicolas Gardel. Et on serait un peu convenus, certes, mais aussi dans le vrai. Parce que ce qu’on entend sur ce premier album, on ne l’a entendu comme ça chez personne d’autre.
Ou alors pas en francophonie (il y a des morceaux en anglais ici (…)
On connait pourtant bien la discographie de Dominique A. On l’a vu en concert en salle, en plein air, en festival, tout seul, en trio, en quatuor, avec une section d’instruments à vent, délicat ou très bruyant, acoustique ou post-rock. On sait qu’il peut tout tenter et tout, Donc une relecture avec orchestre ou plus intimiste, pourquoi pas ?
La réponse cingle après quelques secondes, avec la (…)