mardi 25 janvier 2022, par
Vous vous en doutez, les sollicitations, les clips et les annonces s’amoncellent vite dans une boite mail. Ce n’est pas une excuse, mais certains passent entre les mailles du filet. Mais il y a aussi des secondes chances. Il a fallu une vidéo réalisée par Patrick Watson d’un morceau écrit par Barbara Carlotti pour que la magie opère et qu’on se penche enfin sur un EP sorti en septembre. En remontant plus loin, on se rend compte que ça fait des années qu’on est passés à côté de cet artiste. Alors on se concentre pour que vous ne fassiez pas la même erreur.
Et on voit si la connivence s’établit, sans qu’on puisse toujours comprendre pourquoi. Sans doute grâce à la fluidité de L’Œuvre de Nos Vies. Tu Risques Quoi est ce genre de morceau qui impose sa langueur,
avec un clavier entêtant comme du Sébastien Tellier. Et puis un chorus qui pousse au dodelinement, indéniablement. Renoncer marche par sa simplicité tandis que The Healer se présente en blues lancinant, avec un effet sur la voix assez convaincant, l’emmenant
dans des zones pas toujours éloignées de David E. Edwards (16 Horsepower, Woven Hand), en moins habité évidemment.
Bref, voilà un nouveau nom à retenir si ce n’est fait, un chanteur francophone qu’on ne laissera plus passer tant ces 5 titres (et le nouveau) nous ont semblé convaincants. Le puits d’artistes qui nous plaisent
sans qu’on ne les connaisse semble sans fond. Et on ne sait pas si c’est réjouissant ou intimidant.
C’est via un très bel EP qu’on avait découvert Mirabelle Gilis et on avait constaté qu’elle donnait un bon coup de fouet à Miossec qui a toujours eu besoin d’un apport extérieur pour se dépasser (on pense à Yann Tiersen sur Finistériens). On espérait que cette collaboration continue mais on ne l’imaginait pas sous cette forme.
Pour assurer la transition, Miossec est au texte de La Prunelle (…)
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
On avait parlé d’un premier album sensible du jeune artiste belge Auguste Lécrivain. Si vous avez écouté (c’est bien), sachez que l’évolution est manifeste. Exit la chanson française ‘canal historique’, exit les tentations bossa, voici le temps d’un groove plus en phase avec son époque. Plus qu’un ravalement de façade, on peut parler de reconstruction, mais avec les matériaux d’origine. Un (…)
En matière de reprises, ce qui importe souvent plus que le matériel repris, c’est la façon de reprendre, le regard posé sur l’œuvre. Le matériau de base est une collection de morceaux très anciens, collectés au XXème siècle par des Alan Lomax hexagonaux. Ils décrivent par la bande la condition féminine rurale de leur époque et sont non seulement des témoignages précieux, mais ont été choisis (…)