mercredi 29 novembre 2023, par
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
C’est le mélange d’organique et d’électronique qui est la plus grande réussite, ce qui permet à la fois de ménager l’émotion et de garantir une pulsation basse, cardiaque qui n’est pas un ajout de beats a posteriori. Ce n’est pas une épice forte ajoutée en fin de cuisson, c’est un ingrédient à part entière. Pour rester dans des exemples d’artistes cités en nos colonnes, on le situera dans la lignée d’un Madsci, Kowari ou d’Abraham Fogg. Mais comme la ligne directrice est plus électronique, on pense surtout à la densité du premier Trentemøller.
Cette musique électronique mais avec une sensibilité organique permet une exultation qui nait des entrelacs d’On The Inside. La ligne mélodique simple est un canevas sur lequel toute la luxuriance est bâtie. Ces paysages sonores peuvent être très contemplatifs (Deva), comme pour mieux apprécier la vue. On aime aussi quand on sent que l’intensité guette au coin de Daydream. Cette injonction au voyage effectif ou immobile est en tous cas à suivre, sans hésitation aucune.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
Si vous pensez que le matraquage des Jeux Olympiques de Paris n’est pas suffisant (consultez, c’est un conseil), sachez qu’il y a en marge de l’évènement sportif une Olympiade Culturelle. C’est dans ce cadre que ce Möbius Morphosis a été composé, en tant que musique du nouveau spectacle monumental créée par le chorégraphe Rachid Ouramdane . Il rassemble sur scène plus de 100 artistes issus du (…)
Il est toujours difficile exercice de commenter des musiques de film sans voir le film ou la série dont il est question. Pourtant, le compositeur japonais Akira Kosemura a toujours su nous proposer des albums qui tenaient tout seuls sans le support visuel. Et c’est une gageure parce que la base de sa musique est le piano solo.
Mais ce qui se confirme au long de ces 31 courtes pièces, c’est (…)
Même si c’est contre-intuitif parce que le post-rock est essentiellement instrumental, le style a souvent été engagé. Entre les revendications de Godpeed You ! Black Emperor et la protection de la Grande Barrière de Corail de Selfless Orchestra, les exemples abondent. Le collectif parisien Bravery in Battles est présent sur le combat environnemental comme en témoigne la copieuse musique du (…)
Il est toujours étrange de se frotter à une musique qui se présente comme une simple composante d’un projet. Dans le cas qui nous occupe, ceci est un livre audio qui se veut le prequel d’un spectacle actuellement en tournée. Si le recul et la connaissance de la pièce nous manque, l’objet peut s’appréhender seul, rassurez-vous. Parce que l’histoire est indépendante notamment.
Non, ce n’est (…)