vendredi 11 avril 2008, par
There Will Be Rythm
C’est un presque une loi, un axiome tant on peut le vérifier : dès qu’un groupe part découvrir d’autres horizons, il est remplacé presque poste pour poste. Maintenant que les groupes surfant sur la vague post-punk-wave ont fait montre d’une grande ambition (Killers, Bloc Party, Editors), on a de nouveaux trublions pas encore tentés par les stades, qui apportent une fraicheur et une motivation intactes. C’est dans cette optique qu’il faut voir le premier album de Foals, rempli à ras bord d’une envie d’en découdre qui fait plaisir à voir.
Histoire de vous simplifier la vie, ils placent The French Open d’entrée. Comme ça vous savez tout de suite si votre organisme est prêt à les suivre dans le rythme effréné de leur post-punk fiévreux et dansant. Cassius enfonce le clou et il n’y aura que peu de répit au long de ce premier album. Précisons tout de suite que l’album est produit par David Sitek (guitariste-producteur deTv On The Radio, ayant travaillé avec les Yeah Yeah Yeahs et les Liars) qui fait plutôt dans la légèreté, voire même la froideur sur ce coup-ci.
Symptomatique de la drôle d’époque qu’est la nôtre, cet Antidotes est un drôle d’hybride. Foals fait partie, avec Vampire Weekend et beaucoup d’autres d’un revival des rythmes frénétiques. Sans pour autant marcher sur les plates-bandes d’Animal Collective et de tous ses suiveurs, dePanda Bear à Born Ruffians, ils sont quand même un pur produit du moment, de celui qui peut dans un même morceau (Two Steps, Twice) mêler un abattage du type Battles, une citation d’A Forest de Cure et terminer le tout dans un groove qu’on pourrait retrouver sur le dernier !!!.
Ils ont la capacité à remettre un coup d’accélérateur (Heavy Water) sur un morceau qu’on craignait moins saignant puisqu’ils ont l’air moins fringant quand ils retirent le doigt de la prise. En effet, le plus apaisé Big Big Love (fig.2) est moins à son affaire malgré un bon gimmick de guitare avec delay. Ce n’est pas non plus pour les amoureux des lyrics enflammés et inspirés, le chant se résumant souvent à des slogans répétés, ce qui s’insère très bien dans le contexte froid d’apparence de cette musique. Il peut en effet n’y avoir que quelques notes harmoniques et un métronome aux fûts pour remplir un début morceau (Red Sock Puggie). On pense aussi à une version nerveuse et moins dark d’I Love You But I’ve Chosen Darkness (Olympic Airways), à Bloc Party pour les parties à deux guitares (Electric Boom), et à la lumineuse simplicité de Good Shoes, autres trublions inspirés de la scène anglaise.
Peut-être que je manque de lucidité sur ce coup-là, mais pour moi cet album est de l’importance de Echoes de The Rapture ou à Silent Alarm de Bloc Party. Rien de moins. L’avenir me donnera raison ou tort, mais tout au long des nombreuses écoutes, l’énergie et la subtilité de Foals m’ont convaincu.
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